DEFICIT CHRONIQUE DE LAVEURS RITUELS : Plus de 100 Imams dakarois à l’école des préceptes édictés par l’Islam
Comment sortir la Zakat et procéder aux calculs conformément aux enseignements fondamentaux de l’Islam, la liquidation de la succession, le mariage et le divorce ? Pour répondre à ces questions, le Centre d’études, de recherches et de formation sur l’Islam va organiser des cours qui débuteront le 15 juin prochain pour pallier le déficit de connaissances des musulmans, surtout sur le lavage rituel, la prière mortuaire et l’inhumation.
Au total, ils seront plus de 100 personnes, pour la majeure partie, des Imams de mosquées dakaroises. Ces derniers vont être soumis aux dispositions réglementaires mises sur pied par l’Islam permettant aux musulmans de mieux comprendre leur religion, de se soustraire à certaines difficultés avec lesquelles ils sont quotidiennement confrontés à cause de l’incompréhension. Le Centre a pris l’initiative d’adresser des correspondances à toutes les directions de mosquée de Dakar. Déjà, plus d’une centaine de correspondances ont été envoyées à l’endroit des Imams, leur demandant, le moment venu, d’envoyer autant que possible, pour chaque mosquée, deux personnes (un homme et une femme) pour régler le problème de déficit chronique de laveurs de dépouilles mortelles.
Le premier directeur de l’Institut islamique, le professeur Ravane Mbaye et ses collaborateurs vont se focaliser, entre autres points, sur ce que le musulman gagne comme rétribution divine en participant également aux funérailles d’un musulman que l’on va inhumer.
Pour le professeur Mbaye, «c’est toute une réglementation qui montre que la vingtaine de hadiths que nous avons explorés pour étayer nos informations vont être mis à profit pour permettre la correction de certaines déviations que l’on vit quotidiennement». Cette formation va permettre aux musulmans chargés, depuis très longtemps, de la toilette mortuaire, de se ressourcer et de mieux connaître les dispositions élémentaires qui proviennent du Prophète (Psl). Au besoin, corriger leur manière de faire pour être consolidés dans leur façon de faire.
Auteur de plusieurs ouvrages islamiques, le professeur Ravane Mbaye a, par ailleurs, souligné le fait de commettre une infraction grave au regard de l’Islam, qui est celle de retarder la prière funèbre au-delà de la prière de «Takusan». Selon lui, les Sénégalais se heurtent à un enseignement de règles éditer par l’Islam. Ce qui lui fait dire qu’il y a trois heures durant lesquelles on ne doit pas effectuer une prière sur un mort. Il a, d’ailleurs, déploré le déficit de compréhension qu’il y a à travers les textes fondateurs.
Le Centre va travailler dans certains axes, les études, la recherche, la formation et la publication, dans l’objectif principal de permettre aux musulmans de mieux comprendre leur religion. Il s’agit de trouver des solutions à certains problèmes avec lesquels ils sont confrontés quotidiennement. C’est pourquoi, ils ont inventorié un certain nombre d’axes sur lesquels, ils vont organiser des sessions de formation, des séminaires d’études et de formations de conférence et en même temps des journées d’études. «Ces questions d’intérêt général pour un musulman ont pour noms : Comment sortir la Zakat et procéder aux calculs conformément aux enseignements fondamentaux de l’Islam ? Il en est de même pour le Pèlerinage à La Mecque, la liquidation de la succession. Dans le même cadre, nous pouvons noter le mariage et le divorce.»
Source: lobservateur