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 Association Pour l'Education et la Culture Islamique et le Développement Social

L'ISLAM AU SENEGAL

L'ISLAM AU SENEGAL

L'ISLAM AU SENEGAL
L'Islam était déjà présent au Sénégal depuis le 7 ème siècle par l'intermédiaire des expéditions arabes contre le Soudan Occidental français, mais cet Islam était très localisé, vécu et pratiqué pacifiquement, voire individuellement.
Au 11 ème siècle, avec l'arrivée des Almoravides, leur proximité et leur liaison avec certains chefs traditionnels à qui ils enseignaient le Coran avaient emmené ces derniers à se convertir à l'Islam, souvent par opportunisme, poussés par le désir de garder vaille que vaille leur trône vacillant ou leurs privilèges. Ainsi, le premier roi sénégalais converti à l'Islam serait War Diaby du Tékrour, royaume qui était au début sous le contrôle de l'empire du Ghana, puis de celui du Mali, ce qui expliquait que la plupart des actions et comportements de War Diaby étaient copiés sur ceux des souverains de ces empires, c'est pourquoi, tous ses collaborateurs immédiats étaient des musulmans, à l'instar des conseillers des empereurs du Mali.
Vers le 10 ème siècle, ce royaume passait pour habité par une multitude d'ethnies (Berbères, Maures, Peuls, Toucouleurs, Soninkés, Mandingues, Malinkés, Wolofs, Sérères...) qui avaient conservé dans leur grande majorité leurs mœurs païennes.
Vers 1512, le royaume du Tékrour devint le Fouta Toro avec le fondateur de la dynastie des Déniankobé, Koli Tenguela Bâ. Pour certains auteurs (J. Cuoq), il a fallu attendre l'arrivée des souverains mandingues pour assister à l'émergence d'un mouvement d'islamisation en profondeur surtout avec le pèlerinage à la Mecque de l'empereur du Mali, Kankan Moussa (ou Mansa Moussa) en 1324. Selon d'autres qui réfutent cette thèse mandingue et malienne :
« L'islamisation du Sénégal ne vient pas du Mali, elle ne débute pas sous les Mansa, mais avec eux. Car, en effet, au moment du pèlerinage de Kankan Moussa au début du 14 ème siècle, le Tékrour officiel était déjà islamisé et son chef était considéré comme le premier souverain soudanais que convertit la propagande Almoravide ».
En réalité, la pratique religieuse islamique était encore très superficielle, voire léthargique et ne concernait que les rois et leur entourage immédiat, les princes et leur Cour puisque leurs sujets persistaient encore à s'adonner à des pratiques païennes caractérisées par l'animisme, le totémisme, le fétichisme, le culte des génies de la terre... La plupart des souverains nouvellement acquis à l'Islam, ne respectaient pas les prescriptions coraniques, beaucoup avaient plus de quatre femmes ou des concubines, s'adonnaient à l'alcool, et surtout pratiquaient la traite négrière. En effet, la plupart des témoignages des explorateurs de l'époque montraient une adhésion limitée de l'aristocratie à l'Islam. Ainsi en 1489, J. De Barros remarquait que les souverains du Djolof et du Baol, n'étaient pas encore convertis à l'Islam.
Au Cayor cependant, l'Islam était pratiqué par les souverains de façon tellement superficielle que les marabouts maures jugeaient nécessaire de mener une véritable campagne de prosélytisme religieux, en leur enseignant la morale et les préceptes de l'Islam, le pays manquant à cette époque-là, de marabouts autochtones.
Au 19éme siècle l'islam apparaît comme le cadre religieux, politique et social le plus capable de renouveau
Au Sénégal, la majorité des musulmans se rattache encore, de près ou de loin, à un guide religieux (un marabout). Et, tous les marabouts sont généralement liés, à des degrés divers, à une confrérie religieuse. Par extension donc, la plupart des musulmans se trouvent en liaison avec une confrérie, qui peut aller de la simple sympathie à une véritable affiliation. Ainsi, lorsque l'on parle de l'Islam au Sénégal, les premiers mots qui viennent à l'esprit des occidentaux connaissant le pays est la sempiternelle question : « Etes vous tidiane ou mouride ? ». Que signifient ces deux termes pour les noms avertis ? Tidianya, Mouridya ? Quelle est la genèse de ces deux courants parfois appelés aussi tarikha (voie religieuse).

Genèse et organisation


Pour comprendre ce que sont les confréries, il est primordial de remonter à l'histoire du soufisme, la voie mystique de l'Islam. Les confréries, en effet, prennent leur origine chez les grands mystiques musulmans des premiers siècles de l'Islam. Dès l'avènement de l'Islam, des hommes et des femmes,par la méditation, la compréhension des textes sacrés coraniques et par une vie désintéressée des choses matérielles afin de se consacrer à l'adoration divine, ont cristallisé leur quête de Dieu. Ces saints personnages furent appelés « soufis », du fait de l'habit en laine (souf, mot arabe) dont certains étaient vêtus.
Entre le 9e et 10e siècles, qui furent l'âge d'or du soufisme, la religion musulmane a connu l'émergence de grands soufis, dont la vie et les propos ont été transmis oralement, sinon consignés dans des recueils par leurs disciples.
Progressivement et à partir du 12e siècle, autour de ces maîtres soufis, reconnus pour leur science religieuse, leur piété et leur rayonnement spirituel, des disciples se verront enseignés certaines sciences pour leur permettre d'entrer, eux aussi, en contact avec Dieu de manière intime et personnelle. Ainsi sont nées les Tarikha, que l'on définit comme des voies de salut de l'âme.
Chaque confrérie portera en général le nom du fondateur qui est à l'origine de la doctrine puisée dans l'Islam. Les confréries sont des écoles de pensée musulmane avec à leur tête un guide religieux (marabout) qui est assisté de conseillés. Celui-ci reçoit et enseigne aux disciples et il a aussi le pouvoir d'affilier les nouveaux membres.

A chacun son wird
Comme pour tout musulman, les membres des confréries sont tenus à l'observation des cinq piliers de l'islam, cependant chaque confrérie a aussi une pratique singulière : des récitations (wird). Chaque confrérie a son propre wird, élément distinctif et identitaire qui sont définis par un ensemble d'incantations du nom de Dieu (Allah) et de prières sur le Prophète Mouhamed, propices à la méditation à l'aide d'un chapelet de 99 ou 100 grains, ou la récitation de certains versets coraniques à effectuer après le lever et avant le coucher du soleil, soit une ou plusieurs fois par jour.
Les confréries pratiquent aussi un exercice spirituel caractéristique, appelé « zikr », qui permettent aux membres « d'être en union avec Dieu » par la répétition de paroles coraniques, soit de la formule de l'attestation de la foi musulmane (Chahada), soit le nom de Dieu. Ces séances de zikr constituent des moments forts de la confrérie. Chacune a sa propre manière de tenir ces séances spirituelles.

Hadji Malick SY PAR Serigne Mbaye

On était au beau milieu du XIXème siècle, les premiers coups de boutoirs des troupes coloniales commençaient à faire chanceler les royaumes de la Sénégambie. Dans toutes les couches de la société, le désarroi et le doute s'emparaient déjà de tous. C'est dans ce contexte de crise que naquit vers 1855 à Gaya, dans le Walo, Seydi Hadji Malick SY, de Thierno Ousmane et de Fawade Wéllé. Sa lignée paternelle est originaire du Boundou, c'est de là - bas qu'elle essaima vers Souima (dans la commune de Podor actuelle) et le Djoloff. Son père fit une partie de ses études en Mauritanie mais s'arrêta également à Gaya pour étudier un ouvrage auprès d'un érudit du nom de Malick Sow. Il y connut une veuve, Fatimata Wade dite Fawade Wéllé et la prit comme épouse. Elle se signalait par sa sainteté et sa sollicitude envers les Talibés (élèves des écoles coraniques) de la contrée. Pour eux, elle était une véritable Ndeyi daara (parent d'élève). Thierno Ousmane Sy devait mourir avant la naissance de Malick Sy, durant un séjour au Djoloff. Il put laisser cependant en héritage une bibliothèque et comme testament des instructions concernant l'éducation de l'enfant à naître. Il demanda également que le nom de son marabout à Gaya, Thierno Malick Sow fut donné à l'enfant qui naîtrait s'il était garçon. Sa mère et son oncle Alpha Mayoro Wéllé ne ménagèrent aucun effort pour l'éducation du jeune Malick. El Hadji Malick écrit lui-même dans son ouvrage Ifhâm al munkir al - jâni : « je fus recommandé à ses détenteurs -des sciences islamiques- les plus éminents et les plus compétents par mon oncle maternel... »
C'est ainsi qu'après avoir appris le coran qu'il mémorisa tôt, il sillonna le pays de long en large, d'Est en Ouest. Une quête obstinée qui dura vingt - cinq longues années lui permit d'asseoir de solides connaissances dans tous les domaines des sciences religieuses et Mêmes profanes (mathématiques, astronomies, prosodie et poésie). Les principaux foyers de la culture islamique d'alors l'accueillirent. C'est à Gaya qu'il s'initia à la théologie et à l'exégèse puis à Ndombo pour le fiqh. A Bokhol, il commença son droit qu'il alla terminer à Keur Kodé Alassane et à Taiba Sèye. Ainsi se termina le premier cycle de ses études ; c'est alors que l'accueillit Saint - Louis pour l'étude de la littérature et de la grammaire. Ensuite il fit cap sur le Ndiambour, à Ndiabali chez Mor Barama Diakhaté où il étudia le Tome 1 du Khalil et Ibn Ishaq. Puis à Thilla Dramane pour le Tome 2 du Khalil et l' Alfiyya à Ngade Demba.
Keur Kodé Alassane l'accueillit de nouveau pour la Risala, Thilogne ensuite pour l'Ihmirar et enfin la Mauritanie, chez Mouhammed Ali al Yaqubi pour le mysticisme. Il y reçut des capacitations dans ce domaine comme dans celui des sciences exotériques : les hadiths, le tajwid (orthoépie). La liste de ses ijâza peut être consultée dans l'introduction de son ouvrage ifhâm al munkir al jâni. Elle est simplement impressionnante au point qu'il est permis de dire que la silsila de Maodo est incomparable.
Ses études qui ont duré vingt cinq ans étaient parfois entre coupées de séjours au Walo. S'adonnant en même temps à l'agriculture, les produits de son champ de Ngambou Thillé qui lui permirent de faire le pèlerinage aux lieux Saints de l'Islam. C'est alors qu'il se trouvait à la Mecque que naquit sa fille Fatoumata, de Mame Safi NIANG qu'il avait épousée un an plus tôt. C'était le vendredi 17 Août 1888, jour d'Arafat, El Hadji Malick avait 35 ans. Après La Mecque, il fit un périple dans d'autres cités du Moyen Orient comme Alexandrie, Jérusalem, Boukhara, Samarkand.
L'occasion lui fut donnée de rencontrer des sommités intellectuelles, et de nouer des relations solides avec celles-ci. Il revint chez lui avec un projet : revivifier la pratique religieuse chez lui. Ce projet se déclinait en quatre points :
-enseigner et fonder des daara (écoles coranique)
-bâtir des mosquées
-avoir un champ pour travailler la terre et gagner sa vie.
-avoir un lieu où il pourrait réunir les musulmans annuellement.
Convaincu que sa mission ne pouvait plus avoir le Walo comme cadre, il se mit à la recherche d'un endroit plus propice. C'est Ndiarndé qui l'accueillit, le village de Mame Magoumba AMAR, il s'y fixa avec l'insistance de ce dernier.
On était en 1895 et l'Administration coloniale essoufflée par les différentes résistances et soucieuses de pacifier la colonie interdisait la circulation des chefs religieux. Il s'installa donc à Ndiarndé et pendant sept ans anima une sorte de séminaire où il dispensait un enseignement supérieur et d'où sortit un corps d'élite de plus de deux cents hommes de sciences religieuses en trois promotions.
Ils venaient de partout, attirés par la réputation de ce puits de savoir qu'était Seydi El Hadji Malick SY. Ils en repartaient avec une part de la mission : « enseigner, construire des mosquées et gagner sa vie à la sueur de son front ». Ce défilé incessant vers NDiarndé, aux environs de Kelle devint une source d'inquiétudes pour les colons ; Mame Massamba Diéri DIENG son beau père, un notable Saint-louisien qui avait ses entrées chez les colons, fut informé des menaces qui pesaient sur le saint homme. El Hadji Malick dut quitter NDiarndé en 1902, pour Dakar, il passa par Rufisque mais ne s'y installa pas. Il fit un travail remarquable chez les Lébous dans le sens de l'affermissement de leur foi et de l'équation de leurs pratiques religieuses teintées jusqu'ici de vestiges du paganisme. Sa principale préoccupation fut l'Islam en général, sa vulgarisation plutôt que la diffusion de la Tijaniya. C'est ainsi que lorsque certains parmi les Lébous voulurent renier la Qadriya pour prendre le Wird Tijani, il refusa, par élégance, de leur accorder l'initiation pour éviter toute animosité ou rivalité inter confrérique, mettant en avant la fraternité religieuse. Il ne dut céder que devant l'insistance des Lébous.
L'accueil enthousiaste qu'il reçut des Lébous permit une diffusion formidable de la Tijaniya dans ce milieu. Il furent nombreux les érudits Lébous qui se formèrent à son école. C'est ainsi qu'en 1920 sur les trente daaras recensées dans la région du Cap vert, les vingt sept étaient tenues par ses anciens disciples. Il fonda une Zaouïa à Dakar en 1914.
Désormais sa résolution est prise, il cherche à s'installer dans les villes pour:
D'une part, se rendre visible de l'administration coloniale et se mettre à l'abri de toute calomnie : agir au grand jour pour que ne lui soient pas prêtées des intentions qu'il n'aurait pas, ce qui contrecarrerait sa mission.
D'autre part, conscient que c'est dans les villes que ses concitoyens sont le plus susceptibles de se dépouiller de leur identité du fait de la présence des colons, il entreprit de leur disputer les âmes des citadins.
Ainsi la Tijaniya devint- elle une confrérie essentiellement urbaine.


On était au début du XXème siècle, des traitants Lébous Djibril Guèye et Djibril Top, installés à Tivaouane, l'invitèrent en 1900. Il allait s'y installer lui aussi, à leur demande. Et comme toujours le premier réflexe fut pour lui la construction d'une mosquée, ce fut fait en 1904. C'est deux années plutôt qu'il commença à convier les musulmans à la célébration du Maouloud même s'il est attesté qu'auparavant il l'a toujours célébré avec ses disciples comme El Hadji Rawane NGom. Il semble être le précurseur de la célébration du Maouloud dans notre pays.
Etudiant déjà il était ami des lettres, mais c'est surtout durant la première guerre mondiale, période marquée par beaucoup de restrictions sur les mouvements du fait des menaces de conscription et concomitamment par la diminution de l'afflux d'étudiants qu'il se mit alors à écrire ses ouvrages majeurs sur la charia et la tarîqa : kifâya et ifhâm. Il entreprit la construction dans cette même période de sa zawiya de Saint-Louis, capitale du Sénégal. Les séances de wazifa à l'aube et au crépuscule commencèrent à déranger l'Administration coloniale qui le convoqua pour des explications. Les colons se rendirent vite compte de qui ils avaient affaire et cherchèrent alors à se le concilier. Il cohabita avec l'Administration coloniale dans le respect mutuel, mais il évita toute compromission et « tout contact dissolvant avec eux », comme l'écrit Cheikh Anta DIOP. Il put faire un travail remarquablement efficace dans les milieux urbains, évitant ainsi aux citadins et aux cadres indigènes comme assimilés de se laisser séduire par la civilisation et la religion apportées par le colon. De même, il réussit à quadriller le pays par des érudits bien formés qui développèrent l'enseignement de la religion musulmane ainsi que les préceptes de la Tijaniya. Il envoya certains de ses cadres hors du pays, notamment au Mali, en Côte d'Ivoire et au Gabon.
Un jour, il fit appeler Sérigne Babacar SY de Saint- Louis, El Hadji Mansour SY et Thierno Saidou Nourou TALL, réunit leurs mains dans la sienne et leur demanda de ne plus jamais se quitter. Sérigne Babacar écrivit une note à Sérigne Hady Touré, précepteur de Abdoul Aziz SY à venir. Le patriarche alité, Abdoul Aziz était chargé de rester pour réciter la sourate « Ya Sîn » au chevet de son père. Le mardi 12 juin 1922, le pôle parfait, le chantre du prophète, celui que El Hadji Abdoulaye NIASS surnomma Maodo, quitta ce bas monde vers le paradis de son Seigneur. Un de ses disciples, Thierno Saidou Nourou aurait dit qu'il a vu l'ange de la mort envelopper l'âme de son maître dans une serviette blanche pour l'amener au Paradis. Cet homme qui forma un nombre impressionnant d'érudits et de saints, celui dont Destaing a écrit qu'il était le Marabout le plus instruit de la colonie du Sénégal, celui qui hérita de El hadji Omar le khalifat de la tijanniya avant même de venir au monde, aura vécu selon le modèle prophétique. Une vie faite de modestie et de simplicité, dédaignant la réalisation de prodiges et de miracles. El Hadji Malick n'était pas un thaumaturge mais un gnostique pur qui n'a jamais eu qu'une seule prétention : « être un humble serviteur de la miséricorde. », marcher sur les pas du Prophète (P.S.L). A son décès, de nombreux poèmes furent composés par ses disciples du Sénégal, de Mauritanie et d'ailleurs pour lui rendre hommage. Il continue de tenir d'outre-tombe l'Islam au Sénégal par les mosquées qu'il a construites et les écoles qui ont été fondées par lui ou par ses disciples disséminés aux quatre coins du pays.
C'est un journaliste de l'hebdomadaire « Nouvel Horizon » qui disait dans une émission à la radio 7FM ceci : « Les tijânes sont de grands constructeurs de mosquées, sans doute qu'on peut leur apparenter neuf mosquées sur dix. ». Cela nous le devons au patriarche, Maodo, à ses successeurs et disciples, tous hommes de science et de vertu.
On peut citer parmi les écrits de Seydi hadji Malick SY :

1-Hidâya al- wildân fî fann at- tawhid (Théologie)

2-Rayy az- Zamân fî mawlid sayyid banî Adnân (Biographie du prophète plus connue sous le titre de Nûniya)

3-Khilâs ad-dahab fî sîrat khayr al- Arab (Biographie du prophète, plus connue sous le titre de Mimiya)

4-Kifâya ar Râghibîn fî-sh- Sharîa (Droit musulman)

5-Al-kawkab al -Munîr fîl-mîrath (Ouvrage de Droit portant sur l'héritage)

6-Manzûma fî ilm-al arûd wa-l-Qawâfi (Métrique)

7-Ihdâ-l-Husnayayn fî ilmay al-arûd wa-t- Tasawwuf (Métrique et Soufisme)

8-Ifhâm al-Munkir al-Jâni fî-l Haqîqa wa-t-Tarîqa (Soufisme)

9-Fâkiha at -Tullâb fî fiqh at- Tarîqa-at- Tijâniyya (Soufisme)

10-Zajr al-Qulûb fî-l- akhlâq wal- waz wa-l-irshad (Morale)

11-Risâlat-al-Latîf fî-t-tawjîh wa-l-irshâd (Morale)

12- Qantara al -murîd fî-l-ilm wa fadâ'ilihi wa kayfiyati-tahsîlihî (Pédagogie)
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