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 Association Pour l'Education et la Culture Islamique et le Développement Social

Abou Bakr As-Siddiq

11 Février 2009 , Rédigé par APECIS Publié dans #Biographies

Abou Bakr As-Siddiq

Il est Abou Bakr As-Siddiq. Il s’appelle ^Abdou l-Lah Ibnou Abi Qouhafah ^Outhman Ibnou ^Amir Al-Qourachiyy. Il a été dit que dans la jahiliyyah il s’appelait ^Abdou l-Ka^bah et que le Messager salla l-Lahou ^alayhi wa sallam l’a surnommé ^Abdou l-Lah. Son ascendance rencontre celle du Messager de Allah en la personne de Mourrah fils de Ka^b. Sa mère s’appelle ‘Oummou l-Khayr Salma et certains ont dit Layla fille de Sakhr fils de ^Amir et elle est la fille de l’oncle paternel de Abou Qouhafah.

 

Notre maître Abou Bakr As-Siddiq - Le premier des Califes bien guidés

Sa biographie

Il est Abou Bakr As-Siddiq. Il s’appelle ^Abdou l-Lah Ibnou Abi Qouhafah ^Outhman Ibnou ^Amir Al-Qourachiyy. Il a été dit que dans la jahiliyyah il s’appelait ^Abdou l-Ka^bah et que le Messager salla l-Lahou ^alayhi wa sallam l’a surnommé ^Abdou l-Lah. Son ascendance rencontre celle du Messager de Allah en la personne de Mourrah fils de Ka^b. Sa mère s’appelle ‘Oummou l-Khayr Salma et certains ont dit Layla fille de Sakhr fils de ^Amir et elle est la fille de l’oncle paternel de Abou Qouhafah.

Il est né trois ans environ après l’année de l’éléphant, il était de couleur blanche, il avait un corps svelte, ses favoris n’étaient pas fournis, son visage n’était pas émacié, son front était large. D’après 'Anas, Abou Bakr se teignait avec du henné et al-katm (sorte de plante utilisée comme le henné pour la teinture).


Il faisait partie des dignitaires de Qouraych et de leurs savants. Il était indulgent, il inspirait le respect. Il était téméraire, il était courageux, patient, généreux et miséricordieux. Il est le plus généreux des compagnons et le premier homme à entrer en Islam, il avait alors trente-sept ans. Il a vécu vingt-six ans dans l’Islam. Il lui a été fait un pacte d’allégeance, il fut désigné calife le jour du décès du Prophète salla l-Lahou ^alayhi wa sallam en l’an onze de l’Hégire et les compagnons ont tous été unanimes sur son califat.

Ibnou l-Jawziyy a rapporté dans le livre Sifatou s-Safwah qu’il a été appelé ^Atiq, surnom au sujet duquel il y eut trois avis.

Le premier rapporté de ^A’ichah qui a été interrogé au sujet de ce surnom ^Atiq de Abou Bakr. Elle a dit : Le Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wa sallam l’a regardé un jour et a dit :

« هذا عتيق الله من النار »

(Hadha ^atiqou l-Lahi mina n-nar)

Ce qui signifie : « Il est l’affranchi de Allah du feu de l’enfer ».

Le deuxième serait que c’est un nom que sa mère lui avait donné. C’est ce qu’avait dit Mouça Ibnou Talhah.

Et le troisième avis c’est qu’il fut appelé ainsi en raison de la beauté de son visage. Et c’est l’avis de Al-Layth Ibnou Sa^d.

Le Prophète salla l-Lahou ^alayhi wa sallam l’a surnommé Siddiq. Il a dit :

« يكون بعدي إثنا عشر خليفة أبو بكر الصديق لا يلبث إلا قليلا »

( Yakounou ba^di 'ithna ^achara khalifah Abou Bakr As-Siddiq la yalbathou ‘il-la qalilan ).

Ce qui signifie : « Viendra après moi douze califes, Abou Bakr As-Siddiq ne restera que peu ». Et ^Aliyy Ibnou Abi Talib jurait par Allah que Allah a révélé le surnom de « Abou Bakr As-Siddiq » à partir du ciel. Fin de citation.

Al-Hakim a rapporté dans Al-Moustadrak que notre dame ^A’ichah a dit : « Les associateurs sont venus voir Abou Bakr et lui ont dit : « Ton compagnon prétend qu’il a effectué un voyage durant la nuit jusqu’à Baytou l-Maqdis ». Il leur a dit : « Il a véritablement dit cela ? ». Ils lui ont dit : « Oui ». Il a dit : « Alors il dit vrai. Moi je le crois en d’autres sujets que cela. Je le crois en ce qui lui est révèlé matin et soir ». Et c’est à partir de là qu’il fut surnommé As-Siddiq. Rapporté par As-Souyoutiyy dans Tarikhou l-Khoulafa'.


 

L’histoire de l'Islam de notre maître Abou Bakr


Ibnou l-Jawziyy a rapporté dans son livre Sifatou s-Safwah, que Hassan Ibnou Thabit et Ibnou ^Abbas, ‘Asma' bintou Abi Bakr et Ibrahim An-Nakh^iyy ont dit : « Le premier qui est entré en Islam fut Abou Bakr ».  Youçouf Ibnou Ya^qoub a dit : « Ce que j’ai toujours entendu de mon père et de mes chouyoukh : Mouhammad Ibnou l-Mounkadir, Rabi^ah Ibnou ^Abdi  r-Rahman, Salih Ibnou Kiçan, Sa^d Ibnou Ibrahim, ^Outhman Ibnou Mouhammad Al-Akhnaciyy et ils ne doutent pas en cela, c’est que le premier des gens à entrer en Islam fut Abou Bakr ».


Et d’après Ibnou ^Abbas il a dit : « Le premier à avoir fait la prière était Abou Bakr que Allah lui fasse miséricorde ». Puis il a cité des vers de poésie à ce sujet.

Il est parvenu au sujet de son Islam, que Allah l’agrée qu’il vit un jour dans le rêve lorsqu’il était au pays de Ach-Cham et que le soleil et la lune étaient tombés sur ses genoux, qu’il les avait pris par sa main et qu’il les avait serrés contre sa poitrine, et qu’il les a recouverts de sa cape. Puis il se réveilla de son sommeil. Il partit voir un prêtre pour qu’il lui explique la vision qu’il a eue dans le rêve, et le prêtre lui a dit : « D’où viens tu ? ». Il lui a dit : « De La Mecque ». Il lui a dit : « Qu’est-ce que tu fais ? ». Il lui a dit : « Du commerce ». Alors le prêtre lui a dit : « Dans ton, époque un homme va apparaître qui s’appelle Mouhammad Al-'Amin, tu vas le suivre et il est de la tribu de Banou Hachim, il est le Prophète des derniers temps et toi tu rentreras dans sa religion et tu seras son ministre et son calife après lui. J’ai trouvé sa description dans At-Tawrat et dans Az-Zabour ». Quand notre maître Abou Bakr que Allah l’agrée entendit la description du Prophète salla l-Lahou ^alayhi wa sallam son cœur s’attendrit et il se languit de le voir.

Peu de temps après, Abou Bakr, que Allah l’agrée, rencontra le Messager salla l-Lahou ^alayhi wa sallam et entra en Islam. Il fut ainsi le premier à entrer en Islam parmi les hommes.


Les faits remarquables de notre maître Abou Bakr


D’après Asma' Bintou Abi Bakr que Allah l’agrée, on appela Abou Bakr et  on lui dit : « Accours ! Rejoins ton compagnon ». Il sortit alors de chez nous et entra à la mosquée en disant : « Malheur à vous ! Vous voulez tuer un homme parce qu’il dit mon Seigneur c’est Allah alors qu’il vous a amené les preuves de la part de votre Dieu !! ». Elle a dit : « C’est alors qu’ils se sont détournés du Messager de Allah et qu’ils se sont tournés vers Abou BakrAbou Bakr est alors revenu vers nous et il a dit : « Tabarakta ya dha l-Jalali wa l-‘Ikram ». Et ceci a été rapporté par Ibnou-l Jawziyy dans Sifatou s-Safwah. ».


Les gens de science, de l’histoire et des conduites ont dit que notre maître Abou Bakr que Allah l’agrée était présent auprès du Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wa sallam lors de la bataille de Badr et de toutes les batailles. Il est resté ferme auprès du Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wa sallam lors de la bataille de ‘Ouhoud. Le Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wa sallam lui a confié sa grande banière le jour de Tabouk. Et quand il est entré en Islam il possédait quarante mille dirham. Grâce à cet argent, il affranchissait les esclaves musulmans et il renforçait le rang des musulmans. Il n’avait jamais bu du vin, ni dans la jahiliyyah ni dans l’Islam. Et il était le premier à avoir rassemblé le Qour’an en un livre.

Mouhammad Ibnou ‘Is-haq a dit que cinq parmi les dix qui avaient reçus l’annonce de bonne nouvelle qu’ils seraient au paradis, sont entrés en Islam sur les mains de Abou Bakr. Il s’agit de : ^Outhman Ibnou ^Affan, Talhah Ibnou ^Oubaydi l-Lah, Az-Zoubayr Ibnou l-^Awwam, Sa^d Ibnou Abi Waqqas, ^Abdou r-Rahman Ibnou ^Awf que Allah les agrée.

Abou Bakr que Allah l’agrée était un homme qui pleurait facilement. Il ne retenait pas ses larmes quand il récitait le Qour’an et il était le meilleur des compagnons et le plus intelligent d’entre eux.

Parmi ses mérites, que Allah l’agrée, il y a ce dont a témoigné ^Oumar Ibnou l-Khattab qui a rapporté : « Le Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wa sallam nous avait ordonné un jour de donner des aumônes et cela avait coïncidé avec de l’argent que je possédais. Je me suis dit aujourd’hui je vais faire mieux que Abou Bakr si jamais je peux faire mieux que lui un jour. J’ai ramené la moitié de mes biens,  le Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wa sallam m’a dit : « Ma abqayta li ahlik ? ». Ce qui signifie : « Qu’as tu laissé pour ta famille ? ». Je lui ai répondu : « La même chose que ce que je donne là ». Abou Bakr a ramené tout ce qu’il possédait. Le Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wa sallam lui a dit : « Ma abqayta li ahlik ? ». Ce qui signifie : « Qu’as tu laissé pour ta famille ? ». Il a répondu :  « Je me fie à Allah ». J’ai dit je ne pourrai vraiment jamais faire mieux que lui ! ». Rapporté par At-Tirmidhiyy.

D’après Abou Hourayrah que Allah l’agrée, le Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wa sallam a dit :

« ما نفعني مال قط ما نفعني مال أبي بكر  »

( Ma  nafa^ani maloun qattoun ma nafa^ani malou Abi Bakr ).

Ce qui signifie : « Il n’y a pas un bien qui m’a autant profité que le bien de Abou Bakr ». C’est alors qu’ Abou Bakr s’est mis à pleurer et il a dit : « Mais moi et mon argent nous sommes tout à toi Ô Messager de Allah ».

'Anas a dit lorsque ce fut la nuit de la grotte lors de l’émigration, Abou Bakr a dit : « Ô Messager de Allah laisse-moi entrer avant toi. S’il y a une vipère ou quelque chose elle m’atteindra avant toi ». Le Prophète lui a dit ce qui signifie : « Entre ». Abou Bakr entra et tâtonna avec ses mains et chaque fois qu’il trouvait un trou, il le bouchait à l’aide d’une partie de son vêtement. Lorsqu’il eut utilisé toute sa cape, il a dit : il est resté un trou. Il mit alors son talon dessus pour le boucher puis il a fait entrer le Messager de Allah. Au matin le Prophète salla l-Lahou ^alayhi wa sallam a dit : « Fa'ayna thawbouka ya Aba Bakr ? ». Ce qui signifie : « Où est donc ta cape Ô Abou Bakr ? ». Il lui apprit ce qu’il avait fait. Alors le Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wa sallam leva les mains en disant ce qui signifie: « Ô Allah fais que Abou Bakr ait un haut degré avec moi au jour du jugement ». Allah lui a révélé qu’Il l’a exaucé. Rapporté par Abou Nou^aym dans Al-Hilyah - Tome 1 page 33.

D’après Az-Zouhriyy, il a dit : « Le Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wa sallam a dit à Hassan Ibnou Thabit qui était un poète qui faisait de l’éloge : « 'Aqoulta fi Abi Bakr chay’an ? ». Ce qui signifie : « As-tu dit des vers d’éloge au sujet de Abou Bakr ? ». Hassan lui répondit : « Oui ». Le Prophète lui a dit : « Qoul wa 'ana 'asma^ ». Ce qui signifie : « Dis et moi je t’écoute ». Et Hassan a dit les deux vers de poésie qui signifient : «

Il était le second de deux personnes dans la grotte

alors que l’ennemi essayait de les rattraper

et l’intensité de l’amour qu’il avait pour le Messager de Allah était telle,

que les gens ont su que c’est un amour qu’aucune autre personne ne pouvait lui prodiguer ».

Alors le Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wa sallam sourit au point que l’on voyait ses molaires. Puis il a dit : « Sadaqta ya  Hassan ! Houwa kama qoult ». Ce qui signifie : « Tu dis vrai ô Hassan ! Il est véritablement comme tu l’a décris ». Rapporté par Ibnou l-Jawziyy dans Sifatou s-Safwah.

D’après Qays : « Abou Bakr a acheté Bilal alors qu’il était sous les rochers. Et il l’a payé cinq onces d’or. Alors les associateurs lui ont dit : « Si tu n’avais accepté de nous donner pour l’acheter qu’une seule once nous te l’aurions vendu ! ». Alors Abou Bakr a répliqué : « Si vous n’aviez accepté de me le vendre que pour cent onces je vous les aurai donnés ».


L’ascèse de notre maître Abou Bakr


Ibnou l-Jawziyy a rapporté dans son livre « Sifatou s-Safwah », d’après Zayd Ibnou l-‘Arqam, que Abou Bakr As-SiddiqAbou Bakr lui répondit : « C’est la faim qui m’a amené à agir ainsi ! D’où provient cette nourriture ? ». avait un esclave. Un soir, il lui ramena de la nourriture et en prit une bouchée. Quand l’esclave lui demanda : « Pourquoi ne m’interroges-tu pas sur la provenance et l’origine de ce que je te ramène alors que c’est ce que tu fais habituellement ?! ».


Il lui dit : « J’étais passé auprès de gens que je connaissais pendant la jahiliyyah. Je leur avais dit à l’époque des paroles malines et ils m’avaient promis de me donner quelque chose en contrepartie.  Aujourd’hui, je suis repassé auprès d’eux. Ils étaient en train de fêter un mariage et m’ont donné de leur nourriture. » NDLR : La provenance de cette nourriture est donc interdite puisque c’était en contrepartie de quelque chose d’interdit et les gens quant à eux étaient des mécréants. Abou Bakr dit : « Malheur à toi ! Tu risques de me mener à ma perte ». Il introduisit sa main dans sa bouche et provoqua le vomissement mais la bouchée qu’il avait avalée ne sortit pas. On lui dit : « Elle ne sortira que si tu bois de l’eau ». Il demanda alors qu’on lui apporte un verre d’eau et se mis à boire et à vomir jusqu’à faire sortir cette bouchée. On lui dit : « Que Allah te fasse miséricorde ! Tout cela à cause de cette bouchée ». Il dit : « Si elle ne sortait qu’avec mon âme, je l’aurais  faite sortir car j’ai entendu le Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wa sallam dire :

« كل جسد نبت من سحت فالنّار أولى به »

( Koullou jasadin nabata min souhtin fan-narou awla bihi ).

Ce qui signifie : « Tout corps qui prend chair à partir de ce qui est interdit, le feu en est prioritaire ». Et j’ai eu peur qu’une partie de mon corps ne pousse grâce à cette bouchée ». Et ceci est une preuve de sa grande piété, que Allah l’agrée. 


Prise en charge du califat par notre maître Abou Bakr


Abou Bakr, que Allah l’agrée, reçut un pacte d’allégeance dans la maison de Bani Sa^idah le jour du décès du Messager de Allah. C’est-à-dire qu’il fut désigné comme Calife. C’était le lundi douze nuits passées du mois de Rabi^ou l-‘Awwal de la onzième année après l’Emigration du Messager de Allah. En effet, lui, ^Oumar et certains compagnons partirent pour se concerter au sujet du califat. ^Oumar dit à Abou Bakr : « Tends-moi ta main ». Il lui tendit la main et ^Oumar la lui serra, indiquant par là un pacte d’allégeance. C’est-à-dire qu’il le désigna ainsi comme Calife.


Par la suite, ce fut les Mouhajiroun- ceux qui firent l’Emigration - puis les ‘Ansar - ceux qui accueillirent les Emigrants à Médine- qui firent de même. En effet, ils firent aussi pacte d’allégeance et désignèrent Abou Bakr en tant que Calife. Le lendemain eut lieu le pacte d’allégeance général, c’est-à-dire devant tous les gens. Contrairement à ce que certains égarés prétendent, Abou Bakr n’a pas pris injustement le califat. Il s’agissait d’un pacte fait par les plus grands compagnons comme ^Oumar et ceux qui sont comme lui parmi ceux qui ont émigré d’une part et d’autre part, les Partisans. Ce sont eux qui le désignèrent en tant que Calife, c’est-à-dire des personnes à même de le faire, ayant un haut degré. C’est par la suite que les autres personnes le suivirent, ceux qui donnèrent l’exemple et firent, eux aussi, pacte d’allégeance au Calife. Abou Bakr était connu comme étant le meilleur de cette communauté après le Prophète.

D’après Hicham Ibnou ^Ourwah, d’après son père, il a dit : « Lorsque Abou Bakr a été désigné en tant que Calife, il donna un discours, loua Allah par ce qui est digne de Lui et fit Son éloge par ce qui est digne de Lui puis il dit : « Ô, vous les gens j’ai été chargé de vous, de votre responsabilité mais je ne suis pas le meilleur d’entre vous sur tous les plans (mais il savait qu’il est le meilleur dans la piété). Mais Allah nous a fait descendre le Qour’an et le Prophète salla l-Lahou ^alayhi wa sallam, nous a instauré les lois et nous avons ainsi eu la connaissance. Sachez que la plus intelligente des intelligences est la piété et que la plus stupide des stupidités est la perversité. De même, le plus fort d’entre vous pour moi est celui qui a été considéré par les autres comme faible jusqu’à ce que je lui rétablisse son droit, et le plus faible d’entre vous pour moi, est celui qui est considéré comme fort jusqu’à ce que je prenne de lui le droit qu’il a usurpé. Ô vous les gens je suis quelqu’un qui suit et je ne suis pas un innovateur. Si j’agis en bien, aidez-moi et si je n’agis pas en bien, alors corrigez-moi ». Fin de citation.

De ce qui est connu, après le décès du Prophète salla l-Lahou ^alayhi wa sallam, les épreuves se multiplièrent pour les musulmans avec l’accroissement de l’hypocrisie. Certaines tribus apostasièrent. Certains s’abstenirent de donner la zakat. Abou Bakr As-Siddiq, que Allah l’agrée, s’empressa de récupérer la situation et il ordonna de préparer plusieurs armées pour combattre les apostats ainsi que ceux qui s’étaient abstenus de payer la zakat. Mouçaylimah Al-Kadhdhab, qui prétendait être prophète, a été tué. Toulaykhah Ibnou Khouwaylid s’enfuit en terre de Cham alors qu’il avait lui aussi prétendu être prophète, puis il était entré en Islam à l’époque de ^Oumar Ibnou l-Khattab. Parmi les compagnons, sept cents environ furent tués dans les combats. La plupart d’entre eux étaient de ceux qui mémorisaient le Qour’an. Abou Bakr, que Allah l’agrée, prépara des armées pour conquérir le pays de Ach-Cham. En d’autres termes, Abou Bakr As-Siddiq, que Allah l’agrée, prit les choses en main et sut rétablir l’ordre avec rigueur et par sa piété et ce, malgré la gravité de la situation. Il pu ainsi ramener à l’obéissance ceux qui s’étaient abstenus de payer la zakat et ainsi récupérer ce qu’ils devaient. Il combatta les apostats et ceux qui prétendaient la prophétie et il oeuvra même pour conquérir de nouvelles terres. Donc Abou Bakr As-Siddiq ne manqua pas à ses responsabilités. Au contraire, il agissait en bien.

 

Désignation de notre maître ^Oumar Ibnou l-Khattab


Comment il désigna  ^Oumar Ibnou l-Khattab comme successeur, que Allah les agrée tous les deux

Ibnou Sa^d ainsi que Al-Hakim ont rapporté de Ibnou Mas^oud - le compagnon- qu’il a dit : « Les gens les plus inspirés au sujet des autres sont au nombre de trois : Abou Bakr lorsqu’il désigna pour successeur ^Oumar, l‘épouse de Mouça lorsqu’elle dit à son père  : « Loue les services de Mouça »  et  Al-^Aziz, le dignitaire d’Egypte lorsqu’il  fut inspiré au sujet de Youçouf et qu’il dit à son épouse : « Agis en bien envers lui ». C’est-à-dire que Abou Bakr était  bien inspiré en désignant ^Oumar comme successeur.


Il a été rapporté de Abou Bakr que lorsqu’il sentit la mort proche, il appela ^Abdou r-Rahman Ibnou ^Awf  et lui dit : « Parle-moi de ^Oumar Ibnou l-Khattab ».
C’est alors que ^Abdou r-Rahman Ibnou ^Awf  lui dit : « Tu ne m’as jamais interrogé au sujet de quelque chose sans que tu aies plus de connaissance que moi à ce sujet (NDLR : c’est-à-dire « Tu connais mieux que moi ^Oumar ») ».
Alors Abou Bakr lui dit : « Même si ce que tu dis est vrai, réponds à ma question ! ». ^Abdou r-Rahman Ibnou ^Awf dit alors : « Il est par Allah mieux que ce que tu penses de lui ! ». C’est-à-dire que ^Oumar Ibnou l-Khattab est encore meilleur que ce que tu peux penser de lui.

Puis il appela ^Outhman Ibnou ^Affan et lui dit : « Parle-moi de ^Oumar ».
C’est alors que ^Outhman lui dit : « Tu es celui qui le connaît plus que nous ». Il lui dit : « Malgré cela parle-moi de lui ». Alors ^Outhman lui dit : « Par Allah, ce que je sais de lui, c’est que son for intérieur est meilleur que son apparence et qu’il n’y a pas semblable à lui parmi nous ». C’est-à-dire que c’est le meilleur d’entre nous.

Et il demanda également l’avis de Sa^id Ibnou Zayd et de 'Ouçayd Ibnou l-Khoudayr et d’autres qu’eux parmi les Mouhajiroun et les ‘Ansar ceux qui ont fait l’Emigration et les Partisans. Donc une concertation avec les compagnons ayant les plus hauts degrés eut lieu avant que Abou Bakr le désigne et ils furent unanimes à reconnaître le haut degré de ^Oumar que Allah l’agrée.

Ibnou ^Açakir a rapporté de Yacir Ibnou Hamzah qu’il a dit : « Lorsque Abou Bakr sentit la mort proche, il s’adressa aux gens à partir d’une petite ouverture. Il était fatigué mais malgré cela il s’adressa à eux à partir d’une petite ouverture, et leur dit : « Ô, vous les gens, j’ai pris un engagement envers moi-même pour désigner quelqu’un, l’accepterez-vous ? » Alors les gens ont dit : « Nous l’accepterons, ô toi qui est le successeur, le Calife du Messager de Allah ». C’est alors que ^Aliyy s’est levé et a dit : « Nous n’accepterons que si c’est ^Oumar ». Alors Abou Bakr lui a dit : « C’est  ^Oumar ». Cela fut rapporté par As-Souyoutiyy dans son livre « Tarikhou l-Khoulafa’ ». Certains disent qu’il y avait une rivalité entre ^Aliyy et ^Oumar mais ceci est faux. Au contraire, c’était ^Aliyy qui avait suggéré à Abou Bakr que ce soit ^Oumar, que Allah l’agrée.


Le décès de notre maître Abou Bakr


Il tomba malade, que Allah l’agrée, et décéda en l’an 13 de l’Hégire à l’âge de soixante-trois ans. Son califat dura deux ans, trois mois et treize jours.

Il fut enterré dans la maison de ^A’ichah ; sa tête au niveau des épaules du Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wa sallam, après qu’il ait recommandé cela. Médine a tremblé en pleurs et les gens étaient sous le choc suite à sa mort.


A sa mort, ^Aliyy Ibnou Abi Talib vint en pleurant, rapidement, jusqu’à arriver au niveau de la porte et il s’adressa à lui et, lui dit :
« Que Allah te fasse miséricorde Abou Bakr. Tu étais par Allah  le premier des gens à entrer en Islam. Tu as cru en la véracité du Messager de Allah  salla l-Lahou ^alayhi wa sallam, alors que les gens l’avaient accusé de mensonge. Tu as été généreux et tu l’as aidé avec ton argent lorsque gens ont fait preuve d’avarice. Tu étais avec lui alors que les gens s’étaient désisté et Allah t’a surnommé dans Son Livre Siddiq par Sa parole :

 

قال الله تعالى : 
« وَالَّذِي جَاء بِالصِّدْقِ وَصَدَّقَ بِهِ أُوْلَئِكَ هُمُ الْمُتَّقُونَ (33)  »
سورة الزمر [39]
 

( Wa l-ladhi  ja'a bis-sidqi wa saddaqa bihi )

sourat Az-Zoumar/‘ayah  33. 

Les spécialistes des biographies ont dit : « Abou Bakr décéda la nuit du mardi entre le temps de al-maghrib et le temps de al-^icha’ huit nuits avant la fin de de Joumada l-‘akhirah de l’an 13 de l’Hégire alors qu’il avait soixante-trois ans. Il avait recommandé que ce soit son épouse qui le lave et qu’il soit enterré aux côtés du Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wa sallam. ^Oumar dirigea la prière funéraire en sa faveur entre la tombe et le minbar et ceux qui descendirent dans sa tombe furent son fils ^Abdou r-Rahman ainsi que ^Oumar, ^Outhman et Talhah Ibnou ^Oubaydi l-Lah.

As-Siddiq mourut et laissa comme descendance ^Abdou l-Lah, ‘Asma’ Dhatou n-Nitaqayn, ^Abdou r-Rahman, ^A’ichah, Mouhammad et ‘Oummou Kalthoum.

Nous demandons à Allah qu’Il nous rassemble avec le groupe des véridiques, qu’Il nous fasse persévérer à les suivre et qu’Il nous fasse mourir sur leur amour.

 

 


 

 


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